vendredi 26 mai 2017

A CARENTAN : PLACE DE LA REPUBLIQUE ORGANISE LE GRAND DEBAT




L’association PLACE DE LA RÉPUBLIQUE propose

LE GRAND DÉBAT ENTRE LES CANDIDATS AU PREMIER DES LÉGISLATIVES
(1ère circonscription de la Manche)

Le mercredi 7 juin, à 20h 00,
au théâtre municipal de Carentan-les-marais



1. QUI SOMMES-NOUS ?
Place de la République est une association de réflexion civique et d’engagement  citoyen fondée à Carentan en mai 2015

Article 3 des statuts de l’association : « L’association a pour ambition de réunir les citoyens autour du socle des valeurs républicaines françaises, afin de les défendre et de les promouvoir, de les mettre en œuvre localement.
Dans ce cadre l'association entend
- engager au vivre ensemble dans l'esprit des valeurs républicaines,
- encourager les citoyens à participer à la vie publique, pour que la République soit,  
- organiser des rencontres et des échanges entre les citoyens et adhérents autour de  questions d’actualités et/ou de réflexions plus générales,
- s’associer aux cérémonies et célébrations républicaines. »

Président au 25 mai 2017 : Olivier Jouault

Dernières animations à l’actif de l’association :
-          10 janvier 2016 : « Ami entends-tu ». Hommage musical aux victimes des attentats de janvier et novembre 2015
-          24 avril 2016 : Dépôt d’une gerbe lors de la cérémonie organisée pour la Journée nationale du souvenir de la déportation
-          14 juillet 2016 : Pique-nique républicain et bal populaire sur la place de la République
-          19 août 2016 : « Midi-minuit ». Vide-grenier et moules-frites sur le port de plaisance de Carentan.
-          30 avril 2017 : Dépôt d’une gerbe lors de la cérémonie organisée pour la Journée nationale du souvenir de la déportation

Un blog, crée le 9 décembre 2015 : http://www.placedelarepublique.blogspot.fr 
Une page facebook



2. LE GRAND DÉBAT : LE PRINCIPE
A l’approche des élections législatives 2017, Place de la République, propose aux électeurs de rencontrer chacun des 11 candidats la députation dans la 1ère circonscription de la Manche, de les entendre et de confronter leurs propositions. Cette manifestation civique sera sans doute la seule du genre dans la circonscription, et dans le département.
Les candidats pourront s’exprimer autour de questions préparées par les membres de l’association, réparties entre quatre thèmes : Politique et institutions ; Économie, travail ; Environnement, développement durable ; Société. L’ordre des thèmes sera tiré au sort.
L’intention n’est bien sûr pas de mettre en difficulté les candidats face au public ou leur contradicteur, aussi les questions leur seront-elles communiquées à l’avance, non pas littéralement mais sous la forme d’un mot-clé.  

Exemple :
Thème : ENVIRONNEMENT, DÉVELOPPEMENT DURABLE
Mot-clé : Nucléaire
Question : A votre avis, peut-on se passer du nucléaire ?

Les organisateurs sont particulièrement attachés à l’impartialité. Pour ce faire,
-          chacun des 11 candidats a été invité,
-          un candidat absent peut être représenté par son suppléant, seulement,
-          le temps de parole sera mesuré et également réparti (2 adhérents tiendront le chronomètre),
-          2 adhérents distribueront la parole et veilleront à la qualité des échanges,
-          pour la prise de parole, l’ordre fixé par tirage au sort à la préfecture est retenu,
-          pour déterminer celui qui prendra le premier la parole, il sera procédé à un tirage au sort, de même pour l’ordre des thèmes.


3. LE DÉROULEMENT DU GRAND DÉBAT
  1. Mot d’accueil du président de Place de la République, et présentation des conditions du bon déroulement de la soirée. 20 h 05 mn.
  2. Présentations : Chaque candidat dispose de 2 mn pour se présenter à l’assistance (dans l’ordre fixé par la préfecture, mais avec tirage au sort de celui qui commence).
  3. Les questions : à tour de rôle, chaque candidat choisit une question parmi celles rassemblées dans le thème qui lui est présenté. Il a 2 minutes pour développer, puis la parole est donnée aux autres candidats qui souhaitent réagir aux propos. Lorsque le temps est écoulé (4 min maximum par question), on passe à l’invité suivant (ordre préfectoral) qui choisit une question dans le thème qui suit. Nous espérons ainsi que chaque candidat pourra traiter, personnellement deux ou trois questions (cela est fonction du nombre de participants).
  4. Échanges avec le public.
  5. Conclusions : Chaque candidat dispose de 2 mn pour conclure ou traiter un point particulier (dans l’ordre fixé par la préfecture, mais avec tirage au sort de celui qui commence).
  6. Mot de conclusion du président de Place de la République.
  7. Verre de l’amitié dans le hall du théâtre, offert par Place de la République.

    Association de réflexion civique et d'engagement républicain, Place de la République ambitionne de relancer localement le débat démocratique pour favoriser le lien civique et l’engagement citoyen qui sont les conditions d’un régime républicain.
 

vendredi 5 mai 2017

De l'art de la censure



Si « aucune voix ne doit aller à Le Pen » selon les termes de nombreux responsables politiques cela n’équivaut-il pas à proposer une censure de la candidate du FN ? Or, dans notre cadre constitutionnel, celui qui s’abstient de voter la motion de censure est réputé adversaire de la censure. Une motion de censure pour être validée doit en effet être adoptée par une majorité d’électeurs, car seul compte le vote des partisans de la motion et les abstentionnistes sont comptabilisés avec les adversaires de la motion. A l’heure des comptes, dimanche soir, le FN ne manquera pas de faire le même amalgame.

Pour beaucoup d’électeurs, le vote de dimanche est davantage un vote contre le FN qu’un soutien à M. Macron ; un vote pour empêcher la banalisation du FN et non pour assurer le succès du candidat de la « mondialisation heureuse », car tout se jouera au 3e tour, lors des élections législatives de juin, qui définiront la majorité parlementaire dont un représentant sera désigné premier ministre par le nouveau chef de l’Etat, afin de gouverner le pays.

Beaucoup accusent le PS d’avoir favoriser la montée du FN, mais n’est-ce pas un plus formidable coup d’accélérateur, de la part des abstentionnistes et partisans d’un vote blanc massif, que de permettre le 7 mai à sa candidate d’atteindre peut-être 40 ou 50 % des suffrages exprimés ? Qui aura la responsabilité alors d’établir plus durablement le FN en France, ceux qui font barrage en votant Macron ou ceux qui confondent lutte contre les politiques libérales et rejet de l’autoritarisme et de la xénophobie. Le refus ou l’incapacité de hiérarchiser les menaces, la précaution de ne pas vouloir se salir les mains en déposant le seul bulletin qui dit non au FN, n’est-ce pas participer à la légitimation d’un parti haineux, dont les racines et radicelles plongent dans un substrat néo-fasciste ?

Olivier Jouault

mardi 2 mai 2017

J'y vais ? j'y vais pas ?



Des responsables politiques affirment que les électeurs ont le choix, dimanche 7 mai, entre s’abstenir, voter blanc ou soutenir un des deux derniers candidats en lice.  Outre qu’encourager à l’abstention est un affront à la démocratie, prétendre que s’abstenir ou voter blanc est un choix significatif est un mensonge : légalement, l’abstention et le vote blanc se valent et ne valent rien. Si le vote blanc peut avoir une portée symbolique et morale, soulageant le citoyen qui fuit ses responsabilités, il ne compte pour rien dans la décision finale.
A chaque élection, la majorité des électeurs sont dans la même situation, si les sondages ne les ont pas conditionnés à « voter utile » dès le premier tour : ils font d'abord le choix du cœur, au second tour celui de la raison. La majorité du corps électoral ne retrouve pas au second tour son candidat préféré, éliminé par deux plus populaires ; il faut donc revoir son choix et participer à l’élection du moins mauvais, du moins éloigné de ses convictions et de ses valeurs. La situation qui se présente devant nous n’est donc pas inédite, mais l’enjeu du deuxième tour est plus considérable que jamais : la question qui est posée aux citoyens est finalement celle des valeurs qui doivent inspirer les actes politiques à venir, celle de l’horizon vers lequel nous tournons nos regards et nos espoirs, celle de la confiance dans le contrat républicain dont les fondamentaux sont les libertés individuelles et collectives garanties à chacun, l’égalité des droits et des chances pour tous, la solidarité nationale et la fraternité humaine.
S’abstenir et voter blanc, c’est donc se tenir à l’écart, renoncer à ses responsabilités (mais, se justifient-ils, tout n’est-il pas aux mains de quelques oligarques qui complotent contre le peuple ?), se résoudre à laisser aller à vau-l’eau le pays, à moins que cela ne relève d’un projet, plus perfide, celui de précipiter la ruine de la démocratie parlementaire, cadre des débats d’idées et de projets, pour lui préférer un système autoritaire qui permettra d’imposer à une majorité muselée le programme qui fera son bonheur.
Ni Macron, ni Le Pen, c’est juste impossible ! Nous aurons, TOUS, l’un ou l’autre. Il n’y a pas dans l’immédiat, de plan B.
Prétendre que voter blanc est résister (à quoi ? à l’expression de la souveraineté nationale ?), est un détournement. Ceux qui se sont abstenus ou n’ont dit mot lorsque le pays était au fond du gouffre, il y a 70 ans, n’étaient pas des résistants, sauf à être de la 25e heure. Les résistants étaient les femmes et les hommes capables de se réunir, au-delà de leurs camps politiques et confessionnaux, parce qu’ils plaçaient l’universalité des droits de tous plus haut que les options politiques qui s’offraient à eux en des temps ordinaires.
Aussi les partisans du vote blanc cherchent-ils à nous persuader que nous vivons toujours en des temps ordinaires et qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer outre mesure. « Tout va très bien madame la marquise » chantait l’orchestre de Ray Ventura en 1935… On connaît la suite. 
Olivier Jouault

lundi 1 mai 2017

Place de la République s'associe à l'hommage national aux victimes et héros de la déportation

En ces temps tumultueux où les leçons d'histoire sont rappelées, où la mémoire d'heures tragiques et d'actes héroïques est ranimée pour provoquer chez les citoyens une participation responsable au 2e tour aux élections présidentielles, l'association Place de la République s'est associée à la cérémonie d'hommage aux victimes et héros de la déportation organisée par la ville de Carentan-les-Marais, le dimanche 30 avril 2017.

Le maire de Carentan a lu le message rédigé par plusieurs associations en charge de la mémoire de la déportation. Un message d’actualité qui met en garde contre "la montée du nationalisme, de la xénophobie, du racisme et de l'antisémitisme [...] les semeurs de haine, la tentation des pays à se replier sur eux même au détriment de l'indispensable solidarité", et appelle à donner "son plein sens à la devise de la République". 


 Deux adhérents de Place de la République déposent 
une gerbe au pied du monument aux morts de Carentan


MESSAGE POUR LA JOURNÉE NATIONALE DU SOUVENIR DES VICTIMES ET HÉROS DE LA DÉPORTATION

DIMANCHE 30 AVRIL 2017 

Comme  chaque  année  ce  dernier  Dimanche  d’avril  est  consacré  à  la  journée  du  souvenir  des Victimes et Héros de la Déportation. La tragédie des camps de de  concentration  nazis  et  le  courage  de  ceux  qui  ont  lutté  pour  la sauvegarde de la dignité humaine doivent rester présents dans les mémoires.
Il faut, sans relâche, répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’histoire mais bien vers notre présent et notre avenir. La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission, contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort.
Face  à  la  montée  du  nationalisme,  de  la  xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, au déchaînement de fanatismes politiques ou religieux et à la fréquente remise en cause des principes du droit et de la démocratie, le message des déportés est d’une brûlante actualité. Les conflits qui déchirent le Moyen Orient et d’autres parties du monde, les millions de femmes, d’hommes et d’enfants obligés de fuir  les  lieux  de  combats, le terrorisme  international,  les semeurs de haine, la tentation des pays à se replier sur eux mêmes au détriment de l’indispensable solidarité, tous ces éléments requièrent  une  action commune contre ces dangers qui menacent l’avenir. La journée du souvenir nous donne donc l’opportunité de concrétiser notre hommage en lançant un appel pour que tous les efforts soient poursuivis afin de donner son plein sens à la devise de la République :
Liberté – Égalité – Fraternité

Ce message a été rédigé conjointement par :
La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.),
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.),
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.),
L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.).
Avec la participation d’Associations et Amicales des Camps