mercredi 30 décembre 2015

APPEL : AMI ENTENDS-TU…



La communauté des citoyens qu’est la République, doit continuer à se rassembler, à chanter, à danser plus que jamais, tant pour ne pas donner raison aux terroristes que pour renforcer sa vitale unité.
La République n’existe que si les citoyens, conscients de leurs responsabilités politiques et de l’héritage transmis par des patriotes soucieux de justice, portent ensemble les projets d’égalité, de liberté et de fraternité. Aussi, l’élan doit-il venir d’en bas, et fédérer les énergies démocratiques, dans des moments, symboliques mais sincères, de joies partagées.
C’est selon ces principes que l’association Place de la République organise une manifestation fédératrice le dimanche 10 janvier 2016, à Carentan. A partir de 15h 00, la bien nommée Place de la République sera transformée en un lieu de spectacles gratuits afin que les citoyens, créateurs ou spectateurs, puissent y affirmer leur désir de République et leur attachement aux valeurs attaquées en janvier et novembre 2015.
Deux scènes ouvertes vont permettre aux artistes amateurs ou professionnels de donner quelques morceaux de leur répertoire pour célébrer la liberté ; tout en mélangeant les horizons et les styles. Tous les arts doivent être à la fête ce dimanche 10 janvier.
La participation des uns et des autres est bénévole et généreuse ; l’association Place de la République relève le défi que le citoyen prendra le dessus sur le consommateur.  

Olivier Jouault
Président de Place de la République

mardi 29 décembre 2015

"Dorénavant, c’est le patrimoine démocratique et civique qui constitue la fierté du peuple français"



« Le récit national permet de surmonter les ruptures » Interview de Vincent Duclert, historien et universitaire, paru dans le Nouvel observateur (23 décembre 2015).

Extraits

« L’Histoire est essentielle au fonctionnement de la France et au sentiment d’appartenance. Mais il faut savoir vers quoi l’on se dirige dans l’avenir. Le roman national repose sur des victoires comme sur des défaites : Jeanne d’Arc est capturée, elle échoue, or c’est une héroïne et une sainte. L’Histoire absorbe tout et transcende les péripéties du passé lointain. Désormais, la difficulté est de passer d’un récit guerrier à une épopée civile : comment permettre aux Français de se sentir portés par un autre projet que les confrontations dramatiques ou l’héroïsme guerrier ? L’identité démocratique, les libertés, le contrat social, l’école, l’art et la culture sont autant de marqueurs d’identité et de facteurs d’unités ; mais cela paraît tout de suite moins héroïque. Ce bagage démocratique est moins propice au consensus et à l’unité. Il suppose de la pédagogie, du temps. Pour accepter la différence, pour intégrer l’autre dans la culture civique commune, l’effort est nécessairement plus progressif, plus compliqué aussi. Je reste néanmoins persuadé que ce sont ces acquis républicains et sociaux qui permettront à la France de se réinventer et d’écrire une nouvelle page de son histoire.

Pourtant, cela ne fonctionne pas bien. On a l’impression d’une panne actuelle de l’Histoire…
La connaissance de l’Histoire apporte des réponses. Prenez l’affaire Dreyfus qui s’est accompagnée de vraies pulsions xénophobes, d’un antisémitisme prononcé. Mais dès lors que les libertés, notamment judiciaires, sont menacées, les républicains s’engagent pour les droits de l’homme et du citoyen, retrouvant un patrimoine français qui commence avec l’édit de Nantes. 
La solution a été politique, à travers le renforcement de la démocratie et l’action de la presse, véritable vecteur de civilisation à l’époque. Non seulement cela a fonctionné, mais les grandes libertés ont fait l’objet de nouvelles lois, sur lesquelles notre République repose encore (liberté de la presse, d’association, de conscience…). L’héroïsme par la politique, ça marche ! L’unité se fait sur des valeurs. J’adhère tout à fait à la phrase de Dominique Schnapper : « La France est une nation politique ». Dorénavant, c’est le patrimoine démocratique et civique qui constitue la fierté du peuple français. 

L’Histoire, c’est aussi le récit que l’on se donne, pas seulement celui que l’on a reçu…
Tout à fait. C’est pourquoi il faut s’attacher à la politique « en bas », à la manière de dire aux Français qu’ils sont porteurs d’un héritage de valeurs qui leur permet de rester connectés au monde, aux autres sociétés, à l’universel. Dans cette perspective, l’Histoire est d’un précieux secours si l’on veut bien retrouver les évènements du passé qui font sens. Il faut relire l’Histoire d’une autre manière, s’attacher à traduire cette volonté d’appartenance de ceux qui n’avaient rien, sinon l’espoir d’une dignité retrouvée dans la liberté, dans la justice, dans le travail. »

lundi 21 décembre 2015

A écouter : La tyrannie de la majorité et Tocqueville

La première partie de l'émission Le gai savoir (8 février 2015) autour des interrogations d'Alexis de Tocqueville sur la démocratie et la tyrannie de la majorité. 12 minutes éclairantes.


France culture : "Le pire ennemi de la démocratie n’est pas la dictature, ni la vidéo-surveillance, ni la NSA. Le pire ennemi de la démocratie, c’est la cinquième colonne que constituent les personnages de son rêve quand elle dort les yeux ouverts, et qu’elle prend pour un sursaut ce qui relève d’une reddition. En démocratie, le danger vient de l’intérieur : c’est le dévoiement de l’opinion en censure, ou la dilution de l’individu dans la foule.  


L’opinion publique, aux yeux de Tocqueville, est à la fois le premier pouvoir, la garantie de la liberté et le principe républicain garant des libertés individuelles, contre lequel tout pouvoir se brise. Mais l’opinion publique est aussi ce qui nivelle et qui uniformise, ce qui prépondère et combat les déviances. Bref, l’opinion  publique, c’est la liberté, bien sûr, mais c’est aussi le conformisme."

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4996831


Retour à la source : 

"Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu'en matière de gouvernement la majorité d'un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l'origine de tous les pouvoirs. Suis-je en contradiction avec moi-même?
[…] Il y a des gens qui n'ont pas craint de dire qu'un peuple, dans les objets qui n'intéressaient que lui-même, ne pouvait sortir entièrement des limites de la justice et de la raison, et qu'ainsi on ne devait pas craindre de donner tout pouvoir à la majorité qui le représente. Mais c'est là un langage d'esclave.
Qu'est-ce donc une majorité prise collectivement sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraire à un autre individu qu'on nomme la minorité? Or, si vous admettez qu'un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n'admettez-vous pas la même chose pour une majorité? Les hommes, en se réunissant, ont-ils changé de caractère? Sont-ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus forts?
Pour moi je ne le saurais le croire; et le pouvoir de tout faire, que je refuse à un seul de mes semblables, je ne l'accorderai jamais à plusieurs.
[…] Je pense donc qu'il faut toujours placer quelque part un pouvoir social supérieur à tous les autres, mais je crois la liberté en péril lorsque ce pouvoir ne trouve devant lui aucun obstacle qui puisse retenir sa marche et lui donner le temps de se modérer lui-même.
La toute-puissance me semble en soi une chose mauvaise et dangereuse. Son exercice me parait au-dessus des forces de l'homme, quel qu'il soit […].
II n'y a pas donc sur la terre d'autorité si respectable en elle-même, ou revêtue d'un droit si sacré, que je voulusse laisser agir sans contrôle et dominer sans obstacles. Lors donc que je vois accorder le droit et la faculté de tout faire à une puissance quelconque, qu'on appelle peuple ou roi, démocratie ou aristocratie, qu'on l'exerce dans une monarchie ou dans une république, je dis: là est le germe de la tyrannie, et je cherche à aller vivre sous d'autre lois.
Ce que je reproche le plus au gouvernement démocratique, tel qu'on l'a organisé aux États-Unis, ce n'est pas, comme beaucoup de gens le prétendent en Europe, sa faiblesse, mais au contraire sa force irrésistible. Et ce qui me répugne le plus en Amérique, ce n'est pas l'extrême liberté qui y règne, c'est le peu de garantie qu'on y trouve contre la tyrannie."

Alexis de TOCQUEVILLE De la Démocratie en Amérique, vol I (Deuxième Partie : Chapitre VII). 1835
 
A rapprocher des propos de Raymond Aron, publiés en 1962. 
« Tocqueville, à la différence de Marx, et je pense qu’il avait raison, croit que le mouvement démocratique combiné avec la société industrielle multipliera les rangs intermédiaires. A ses yeux, les sociétés démocratiques seront caractérisées par le gonflement du volume des classes intermédiaires (classes au sens de catégories de revenus). Il y aura de moins en moins de gens très riches. Il y aura des gens très pauvres, mais le grand nombre sera au niveau moyen. D’où il conclut curieusement, et tout à fait contre les interprétations à la manière de Marx, que les sociétés démocratiques seront agitées et monotones, les hommes se disputeront avec une passion croissante, mais ils seront peu révolutionnaires. Il concevait une sorte de médiocrité tumultueuse et sans profondeur. Tocqueville écrit de manière telle que l’on ne sait pas toujours s’il souhaite que les sociétés démocratiques soient tranquilles ou révolutionnaires. Il subsiste un certain romantisme de la grandeur chez Tocqueville et les société bourgeoises où la valeur suprême serait l’ordre établi ne lui plaisaient guère, mais la tendance non pas vers l’égalisation des fortunes mais vers la réduction des inégalités extrêmes avec une masse croissante attachée à l’ordre social, lui paraissait la plus forte.

Dans le spectacle de la société américaine, il avait été extrêmement frappé par le penchant au conformisme. La société américaine lui paraissait courir le risque de devenir tyrannique non pas tant par la montée soudaine d’un despote, mais en raison d’un tyrannie qu’il craignait et qu’un siècle après nous avons toutes les raisons de craindre, la tyrannie de la majorité. Il avait constaté que les sociétés démocratiques inclinaient au conformisme et il répugnait au conformisme intellectuel et moral, même si celui-ci est l’expression du grand nombre. ». 


Raymond ARON, Dix-huit leçons sur la société industrielle. Gallimard, 1962.




 

samedi 19 décembre 2015

Charles de Gaulle retrace le cheminement de la République jusqu'à lui



Où Charles de Gaulle célèbre la Révolution française et la République, tout en insistant sur  les fragilités de cette dernière. 
En septembre 1958, Charles de Gaulle affirme l'attachement de la nation française à la République mais réclame une nouvelle constitution, renforçant l'exécutif qu'il entend incarner. Pour lui, la République est la souveraineté du peuple, l'égalité politique et sociale, mais le régime - parce que trop démocratique ? - comporte des "vices" qui l'ont menée invariablement à sa perte.  




C'est en un temps où il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple, pour la première fois, recourut à la République.
Jusqu'alors, au long des siècles, l'Ancien Régime avait réalisé l'unité et maintenu l'intégrité de la France. Mais, tandis qu'une immense vague de fond se formait dans les profondeurs, il se montrait hors d'état de s'adapter à un monde nouveau. C'est alors qu'au milieu de la tourmente nationale et de la guerre étrangère apparut la République ! Elle était la souveraineté du peuple, l'appel de la liberté, l'espérance de la justice. Elle devait rester cela à travers les péripéties agitées de son histoire. Aujourd'hui, autant que jamais, nous voulons qu'elle le demeure. Certes, la République a revêtu des formes diverses au cours de ses règnes successifs. En 1792, on la vit révolutionnaire et guerrière, renverser trônes et privilèges, pour succomber, huit ans plus tard, dans les abus et les troubles qu'elle n'avait pu maîtriser.
En 1848, on la vit s'élever au-dessus des barricades, se refuser à l'anarchie, se montrer sociale au-dedans et fraternelle au-dehors, mais bientôt s'effacer encore faute d'avoir accordé l'ordre avec l’élan du renouveau.
Le 4 septembre 1870, au lendemain de Sedan, on la vit s'offrir au pays pour réparer le désastre.
De fait, la République sut relever la France, reconstituer les armées, recréer un vaste empire, renouer des alliances solides, faire de bonnes lois sociales, développer l’instruction. Si bien qu’elle eut la gloire d’assurer, pendant la Première Guerre mondiale, notre salut et notre victoire. Le 11 novembre, quand le peuple s’assemble et que les drapeaux s’inclinent pour la commémoration, l’hommage que la patrie décerne à ceux qui l’ont bien servie s’adresse aussi à la République.
Cependant, le Régime comportait des vices de fonctionnement qui avaient pu sembler supportables à une époque assez statique, mais qui n’étaient plus compatibles avec les mouvements humains, les changements économiques, les périls extérieurs qui précédaient la Seconde Guerre mondiale. Faute qu’on y eut remédié, les événements terribles de 1941 emportèrent tout. Mais quand, le 18 juin, commença le combat pour la libération de la France, il fut aussitôt proclamé que la République à refaire serait une République nouvelle. La Résistance toute entière ne cessa pas de l’affirmer.

Charles de Gaulle. Discours de la Place de la République, le 4 septembre 1958

De bonnes lectures

L'éducation nationale et le réseau Canopée mettent en service un portail intitulé "Valeurs de la République" qui propose de nombreuses ressources.
Un site qui devrait s'avérait précieux grâce au double éclairage qu'il offre, à la fois historique et philosophique, sur l'ensemble des notions et des termes propres à la République et à ses concepts fondateurs.

https://www.reseau-canope.fr/les-valeurs-de-la-republique.h…

dimanche 13 décembre 2015

Pierre Mendès-France est-il encore parmi nous ?

Les lignes qui suivent ont été publiées en 1966, et pourtant elles résonnent (raisonnent aussi !) encore aujourd'hui. La "dépolitisation" et l'absence de participation populaire, le manque de courage de la classe politique alarment un Pierre Mendès-France (1907-1982), farouchement républicain. Est-ce dire que cette situation décrite en 1966 ne fit que s'accentuer depuis, de manière régulière et inéluctable ? Non, Mai 68 et les mouvements protestataires, le gauchisme et le féminisme, réveillèrent un corps que l'auteur craignait immobile parce que malade. Pourtant ce n'était qu'une rémission car depuis au moins deux décennies, il a fait une rechute...


"Aux démocrates (c'est-à-dire selon José Bidegrain, aux hommes capables de sacrifier du temps et de la peine au bien commun), il faut non seulement du dévouement, mais, plus encore, une fois robuste dans les possibilités de notre temps, un optimisme enraciné - et si l'on se plaint qu'ils ne soient pas plus nombreux de nos jours, c'est sans doute parce que les années récentes ont miné cette foi et cet optimisme sans lesquels une civilisation technicienne risque de devenir une civilisation inhumaine [...] 
D'autres hommes - et en bien plus grand nombre - choisissent l'oubli des problèmes. Comme le malade qui, dans son lit, cherche la position la moins incommode et y demeure immobile le plus longtemps possible, en essayent d'oublier son mal et l'opération qu'il faudra sans doute affronter un jour, ils s'abandonnent passivement à l'attente d'un miracle. Ceux-ci "ne font pas de politique"; ils laissent ce soin à d'autres, dont ils deviennent ainsi un peu les complices et bientôt les victimes. Pour eux, le bulletin de vote - quand ils en font encore usage - n'est plus qu'un moyen de se démettre de leurs responsabilités. [...] 
Comment dès lors s'étonner que tant de nos compatriotes renoncent à comprendre et à juger, renoncent à agir, renoncent tout court ? On ne leur rendra confiance en eux-mêmes et en leur rôle qu'en faisant appel à eux, en leur donnant la parole dans les grandes affaires nationales et dans ces multiples affaires dont l'ensemble constitue la vie de chaque jour, la vie de chacune des cellules du pays. 
Ici, bien sûr, reparaît le problème du savoir. enseignement à l'école, information, formation des jeunes [...] Mais d'autres moyens doivent être mis en œuvre si l'on entend vraiment dépasser l'étape de la démocratie traditionnelle représentation pour réaliser la démocratie de participation. A ce stade nouveau, la démocratie ne se limite plus à des bulletins de vote, à des motions ni même à la critique; elle se répand à travers d'innombrables activités professionnelles, culturelles, syndicales, politiques aussi. Ces activités doivent être à l'échelle humaine, c'est-à-dire correspondre à des "unités de vie sociale" telles qu'elles peuvent être expérimentées par tous; et elles doivent donner prise à chacun sur des réalités concrètes, afin que chacun puisse suivre le développement et le succès de son effort personnel. [...] 
Aux responsables, aux chefs politiques comme aux chefs syndicalistes, aux élus comme aux militants, il appartient d'appeler le peuple à la conscience et à la pratique de la démocratie. [...] Ils doivent sans se lasser - et même au milieu de la prétendue dépolitisation dont certains se réjouissent - exposer à la nation comment se présentent les difficultés et les solutions possibles. Loin de lui dissimuler les obstacles à surmonter, ils doivent l'appeler à les affronter, la mobiliser pour participer à l'action. C'est ainsi que Waldeck-Rousseau et Clemenceau, Poincaré et Léon Blum, et le de Gaulle de 1940, concevaient leur rôle : révéler et mettre en œuvre les volontés profondes du pays, et non, comme on l'a fait si souvent depuis, biaiser avec elles ou les anesthésier. Lorsqu'ils s'adressaient au peuple ce n'était pas pour des idées vagues et générales, mais bien pour lui soumettre une politique effective et des décisions à prendre."  

La République moderne, Gallimard, 1966

mercredi 9 décembre 2015

Dimanche 10 janvier 2016 sur la place de la République

Parce que culture et libertés sont indissociables, parce que sans elles la République est impossible, venez leur dire votre attachement, dimanche 10 janvier 2016, à Carentan (Manche). 
En hommage aux victimes des attentats de janvier et novembre 2016, artistes amateurs et professionnels se succéderont, bénévolement sur la place de la République à partir de 15h 00, lors d'un concert gratuit, fraternel, spontané, ouvert, varié et généreux. 
Pour participer, n'hésitez pas à contacter l'association Place de la République au 06 44 79 51 44

En cas de mauvais temps, le concert se déroulera au théâtre municipal.

Qui sommes-nous ?

Les tragiques évènements de janvier et novembre 2015 font sentir à beaucoup l’importance des valeurs et de l’idéal républicains, ainsi que la nécessité de les défendre. Au-delà des mots et des symboles, il s’agit de principes fondamentaux que nous voudrions voir rétablis ou réaffirmés. 
Face aux menaces terroristes et totalitaires, face aux progrès du populisme et de l'abstentionnisme, face au détournement de principes qui font le socle de la République, l'idéal républicain de conscience civique, d'implication individuelle et de considération du bien commun doit être soutenu par ses partisans.    
L’association Place de la République, née à Carentan (Manche) le 27 mai 2015, s’inscrit dans cette démarche. 
Association de réflexion civique et d'engagement républicain, Place de la République ambitionne de relancer localement le débat démocratique pour favoriser le lien civique et l’engagement citoyen qui sont les conditions d’un régime républicain.