Si « aucune voix ne doit aller à Le Pen »
selon les termes de nombreux responsables politiques cela n’équivaut-il pas à
proposer une censure de la candidate du FN ? Or, dans notre cadre
constitutionnel, celui qui s’abstient de voter la motion de censure est réputé adversaire
de la censure. Une motion de censure pour être validée doit en effet être adoptée
par une majorité d’électeurs, car seul compte le vote des partisans de la
motion et les abstentionnistes sont comptabilisés avec les adversaires de la motion. A l’heure
des comptes, dimanche soir, le FN ne manquera pas de faire le même amalgame.
Pour beaucoup d’électeurs, le vote de dimanche est
davantage un vote contre le FN qu’un soutien à M. Macron ; un vote pour
empêcher la banalisation du FN et non pour assurer le succès du candidat de la « mondialisation
heureuse », car tout se jouera au 3e tour, lors des élections
législatives de juin, qui définiront la majorité parlementaire dont un
représentant sera désigné premier ministre par le nouveau chef de l’Etat, afin de gouverner le pays.
Olivier Jouault
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire